Hatem Ben Salem : ''Assez de discours, passons à l'acte !''
L'ancien ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, a considéré, ce dimanche 1er mai 2022, lors de son passage dans "Répondez à Hamza" (Jawèb Hamza), que l'Etat s'est disloqué, durant les dix dernières années, qu'il a qualifiées de décennie noire.
"L'Etat s'est effondré, à cause d'un système qui fait primer les intérêts personnels aux dépens de ceux du pays", a-t-il noté, estimant que les citoyens sont en train de subir les répercussions de cette anomalie.
Ben Salem a, toutefois, indiqué que les Tunisiens ont acquis le droit d'expression qui est, selon lui, d'une extrême importance. Et d'ajouter que malgré tout, la Tunisie a vécu une expérience démocratique.
"Hélas, cette démocratie n'a pas été fondée sur de bonnes bases. La faute incombe à certains responsables politiques qui ont pillé le peuple", a-t-il lancé.
Il a, dans ce contexte, considéré que le problème a commencé, dès le lancement des campagnes de diabolisation du régime ayant précédé la Révolution.
"Ce régime avait de bons et de mauvais côtés.. On s'en est pris, sans discernement, à tous ceux qui en ont fait partie, alors qu'il y avait des centaines de responsables honnêtes et loyaux"
Ben Salem a, dans ce sens, déclaré que ceux qui ont dit que l'ancien régime est corrompu, ils le sont eux aussi, mais ils ont, en plus, conduit le pays à la faillite.
"On ne peut plus continuer ainsi", a-t-il lancé.
Et de poursuivre : "Assez des discours. Il est temps de se réunir autour d'une table et de fixer les objectifs d'un dialogue national participatif".
Dans cette optique, Ben Salem a affirmé qu'il faut élaborer une feuille de route dont les objectifs doivent être réalisés, au cours des deux prochaines années.
Il a, par ailleurs, appelé à la formation d'un gouvernement de salut national qui sera chargé des volets socio-économiques.
L'invité de Hamza Belloumi a, sur un autre plan, affirmé qu'il refuse catégoriquement toute ingérence étrangère, soulignant qu'il existe un langage diplomatique et des normes, pour exprimer ce refus.
Doraf Laameri